mardi 13 avril 2010

Une revenante au printemps

Le week end que je viens de passer méritant amplement un article, je vous fais l'honneur de ce retour inopiné ("pour combien de temps ?" tssss, vous en avez de ces questions...).

L'espace de 48 heures, Fred et moi nous sommes sentis comme une princesse et un prince (ces noms ne sont pas à joindre respectivement à nos prénoms, merci de ne pas nous offenser !). Fred-le-formidable ayant eu de bons résultats à son boulot, le grand chef, el gran manitou, a décidé de lui offrir un séjour en relais et chateaux avec la personne de son choix.

Inutile de vous préciser que je ne lui ai pas laissé le temps de choisir, ma valise était déjà prête. Nous avons opté pour un domaine près de Tours. Nous avons fait quelques boutiques et bien évidemment acheté des boucles d'oreilles (ndlr : durant ma période d'absence et de silence, je n'étais pas en cure de désintoxication de boucles d'oreilles, non non).


Vers 15h, nous sommes arrivés aux Hautes Roches. Très rapidement, un homme est venu chercher nos bagages (comprenez : une toute petite valise et ma sacoche fleurie contenant mon ordinateur... si j'avais su, j'aurais pris pleins de sacs, ça fait mieux) et nous a conduit à notre chambre; que dis-je, à notre manoir !!!

Notre chambre faisait 40m² à elle-seule. Parfois, nous pensions que l'autre s'était perdu dans la pièce et nous nous mettions à sa recherche, en grande pompe (ndlr : exagérer n'est toujours pas mentir). Le lit mesurait 2m sur 2m, nous avions un salon, une immense douche avec des jets, une grande baignoire.... une vue sur la Loire. Mais je ne vous ai pas dit le principal : il s'agissait d'une chambre troglodyte ! Sous la roche donc.

Nous étions en demi-pension. Le repas du soir était donc prévu mais classé confidentiel. Nous l'avons découvert au fil de la soirée... Moi qui suis assez difficile au niveau de la cuisine (pas exigeante, juste compliquée), j'ai été enchantée par ce repas ! Je vais vous lister tous les plats; inutile de vous préciser que vers la fin, "la crise du logement" (telle que l'a identifiée le sommelier) s'est faite largement ressentir :

- avec l'apéritif, plusieurs toasts et petits fours par personne (notamment au serrano, divin)
- en amuse bouche : tomate cerise farcie, verrine crème de chou-fleur et feuille de brique avec jambon
(déjà, nous étions repus !)
- entrée : tranche de foie gras aux abricots avec pain brioché et chutney de figues
- premier plat : aiguillette de saint-pierre (divin) avec risotto de petits pois et légumes verts vapeur
- second plat : pigeonneau rôti accompagné d'une cocotte de fruits et légumes oubliés, de cèpes et d'une purée maison
- fromage : un immense chariot nous a été présenté, avec une gamme de 100 fromages et nous avons pu choisir ce que nous voulions
- dessert : fruits pochés sur palet breton, crème de noisette et glace au speculoos
- assiette de miniardises (x8) servie avec le café.

Durant tout le repas, les 10 serveurs se sont pliés en quatre pour notre confort. Chaque plat était présenté, tous les vins étaient annoncés, goutés par nos soins pour avis, la table était débarassée de ses miettes entre chaque plat... Incroyable !

A la fin du repas, nous nous sommes avancés vers le majordome pour commander le petit-déjeuner du lendemain. Inutile de nous présenter, il connaissait nos noms et prénoms, le numéro de chambre et nous a annoncé que notre petit-déjeuner serait servi dans la chambre à 11h.

En arrivant à la chambre, celle-ci avait été remise en ordre durant le diner. Les serviettes étaient à nouveau bien pliées, le lit était fait sans aucun pli... ça c'est de la magie ! tout le monde s'affaire "en coulisses" et tout nous parait toujours parfait !

Le lendemain matin, comme prévu, le plateau de victuailles est arrivé à onze heures précises. Rien ne manquait ! Au contraire, on en a laissé la moitié ! Il y avait deux salades de fruits frais, du jus de fruits, du pain frais, des croissants, de la brioche, du pain aux céréales, du thé, du chocolat au lait, des confitures, du beurre.... Ah, mon ventre me demande d'arrêter.

Après un arrêt rapide à Orléans, nous avons pris le chemindu retour, les kilomètres parcourus nous séparant à chaque fois un peu plus de toute cette magie... un moment magnifique que j'avais hâte de vous faire partager. C'est maintenant chose faite !

A bientôt.